Ils l’ont fait !


 

À l’école, Laurent Cellérier n’était pas un élève très studieux, « limite cancre » comme il l’avoue lui-même. En fin de seconde, il demande à passer en première G. « J’ai repéré que c’est là qu’il y avait le plus de filles ». Voilà comment l’adolescent se retrouve en comptabilité. Mais, très vite, son premier stage l’ennuie : saisir des factures, voilà ce qui l’attend ? Son père se permet alors un conseil : « va le plus loin possible dans la voie que tu t’es choisie ». Des paroles qui sonnent comme un déclic.

 

Laurent se met alors à bosser ses cours, obtient son BAC, un BTS, pousse même jusqu’au DESCF. En 1995, il s’installe en Bretagne avec sa future épouse, originaire du pays, où il intègre le cabinet de son beau-père. Viennent alors les années de « charge ». Projets d’entreprise ambitieux, élection au Conseil régional de l’Ordre, présidence d’une association technique nationale…, l’expert-comptable brestois, désormais associé du cabinet familial, multiplie les responsabilités.
Jusqu’au burn-out en 2016. Une « implosion » qui le conduit aux urgences psychiatriques mais aussi l’occasion pour ce bourreau de travail, qui n’a jamais dételé, de tout recommencer.

De retour au bureau, face à la feuille blanche, l’expert-comptable fait le point, recentre ses priorités autour de ses clients et des technologies d’avenir. C’est ainsi que naît l’idée d’Ecollaboratrice, une plateforme de services RH qu’il présente au Congrès de la profession en 2017 et dont il raconte l’histoire dans un livre en cours d’adaptation pour le cinéma ». Une incroyable aventure qui le fait entrer dans le monde des « startuppers » mais qui délie aussi les langues.

J’ai été impressionné par le nombre de professionnels qui sont venus me dire qu’eux aussi étaient en souffrance.

Aujourd’hui, celui qui se voit toujours comme « un petit expert-comptable de province » parcourt le territoire à la rencontre de ses confrères avec une seule envie : partager son expérience, « les aider à avancer dans leur démarche de réinvention. »