76 Brestois ont payé l’Impôt sur la fortune immobilière en 2019


L’IFI, remplaçant de l’ISF

C’était l’une des principales, et polémiques, mesures fiscales d’Emmanuel Macron au sortir de
son élection : l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI, pour les intimes) a remplacé l’historique
Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), au 1er janvier 2018. Il concerne les foyers disposant d’un
patrimoine immobilier net (déduction faite des emprunts restant à payer) d’une valeur supérieure
à 1,3 million d’euros, imposable à des taux de 0,5 à 1,5 %, pour la fraction du patrimoine
supérieure à 10 millions d’euros. En France, quelques 130 000 foyers fiscaux sont redevables de
l’IFI, sur un total de 38 millions de foyers fiscaux.

Brest, dernière des grandes villes bretonnes

En 2019, 188 communes françaises de plus de 20 000 habitants comptaient au moins 50 contribuables redevables de l’IFI. Parmi elles, seules quatre villes bretonnes apparaissent :
Rennes, en tête, naturellement, avec 491 foyers fiscaux, loin devant Saint-Malo (148), puis Vannes (145). Et enfin Brest, avec seulement 76 foyers redevables de l’IFI, chiffre en hausse (+9) par rapport à 2018, comme chez ses voisines bretonnes. Pour comparaison, en 2017, Brest comptait 270 foyers redevables de l’ISF, qui prenait également l’épargne dans la base de calcul : pas étonnant, donc, de voir le nombre de foyers assujettis chuter aussi nettement.

Part infime dans l’impôt versé par les Brestois

La position de Brest dans ce classement breton ne surprend pas vraiment. Et elle se confirme lorsque l’on estime la part de l’IFI dans le total des foyers fiscaux brestois. Brest compte un peu plus de 79 000 foyers fiscaux déclarés, dont seuls quelque 38 000 sont imposés, et ont versé à l’État un impôt net de plus de 102 millions d’euros pour 2019. Et sur ce volume, la part versée par les contribuables soumis à l’IFI parmi tous les foyers imposés n’est que de 0,20 %, quand elle oscille entre 0,8 et 0,9 dans les trois autres villes bretonnes. Car Brest compte moins de « riches » propriétaires en valeur absolue, comme relative : ils représentent environ 0,05 % de la population brestoise, contre, par exemple, 0,32 % de celle de Saint-Malo.

2,30 M€ de patrimoine moyen

En revanche, notre ville se rattrape, si l’on peut dire, sur la valeur moyenne du patrimoine immobilier de ces contributeurs à l’IFI, et donc sur l’impôt moyen versé. En 2019, leur patrimoine moyen s’élevait à 2,356 M€ (contre 2,70 M€ du temps de l’ISF), un niveau proche de celui de Rennes (2,394 M€) et devant ceux de Saint-Malo (2,260 M€) et Vannes (1,90 M€). Même chose pour l’impôt moyen de ces foyers fiscaux : il s’élève à un peu plus de 10 000 € à
Brest (8 805 € avec l’ISF), comme à Rennes et Saint-Malo, pour quelque 7 000 € à Vannes. Pour comparaison, il est de 13 717 € exactement à Neuilly-sur-Seine, où résident 3 387 foyers soumis à l’IFI, ou même 28 646 € à Monaco (pour 581 foyers fiscaux) ! en complément « Sans doute plus d’investisseurs qu’ailleurs »

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